"Le paysage s'embrase. L'oc�an lui-m�me se teinte de pourpre et sur la roche de lave humide semble na�tre un arc-en-ciel miniature. Un feu se r�pand sur la masse oc�ane. L'�ph�m�re �blouissement des �l�ments fait oublier, le temps de leurs parades, la souffrance des hommes."
"ces hommes j'avais fini par me rendre compte de ce qu'ils �taient quand ils arrivaient...d'un tel je pensais toi mon salaud tu manieras le b�ton aussi bien que ceux-l� et cela se v�rifiait c'�taient des prisonniers des Juifs alors Juif ou pas il y a une nature inhumaine dans l'homme..."
Un petit coup de torchon de spiritualit� bien ordonn�e et hop, les voil� soulag�s et aptes � repartir � l'assaut de leurs aventures illicites. Il ne s'agit pas de cette tartufferie, ni d'une commedia dell'arte, il est question d'un crime, comme tout viol ou tentative de viol. D'un crime dont les cur�s, du bas de la hi�rarchie jusqu'au sommet, c'est � dire le Vatican, se grandiraient en le reconnaissant comme tel dans toute son ampleur, son infamie et sa fornication animale, sans tourner autour de l'encens ni du calice ni du ciboire, et non pas en susurrant quelques suppliques d'indulgences d'une voix sirupeuse et adoucissante.
"le silence peut �tre un crime"
"le meneur de guerre comme celui qui la refuse sont pareillement des hommes
le bourreau comme sa victime sont pareillement des hommes"
Th�odora marche et, marchant, redonne du souffle � sa vie, elle se fait �tre en chemin comme une r�fugi�e qui porte l�avenir du monde. Th�odora marche pour dompter l�espace et soumettre le temps � ses interrogations, � ses d�sillusions. Plus elle marche, plus elle se vide de toute pens�e claire, elle cr�e � chaque fois un dialogue entre son corps et les sensations qu�il recueille. Le corps comme expression de l�esprit, comme exub�rance de l��me. Elle le sent : le corps vuln�rable engendre les forces de l�esprit, dans la marche, en chemin, son corps � la fois puissant et fragile. Elle fuit ce qu�elle ne pourra pas oublier. Elle marche jusqu�� manquer d�air.
"peut-on imaginer...comment imaginer...non on ne le peut pas...ce que les hommes sont capables de faire � certains moments dans certaines certaines circonstances personne ne peu l'imaginer...cela d�passe toute forme d�inhumanit�"
"j'utilise des mots qui ne me sont rien mais qui te parlent � toi peut-�tre des mots d'une banalit� honteuse pour dire un crime innommable."
"Les Comoriens savent que le monde existe, mais peu de gens dans le monde savent ce qu'il faut d'obstination, d'�nergie vitale aux Comoriens pour survivre.
Le monde tourne...le monde tourne...
Un sentiment pr�domine : les Comoriens sont tenus � l'�cart de la marche de l'Histoire."
il fallait terroriser la population pour la
soumettre l'�craser
tuer toute forme de r�sistance
an�antir toute id�e de libert�
d�shumaniser l'ennemi
cr�er le chaos
pas plus d'�gards avec les brid�s
qu'avec des animaux
ou des insectes
les ordres ont �t� donn�s � Washington
et la cha�ne de commandements
a fonctionn� parfaitement
� des milliers de kilom�tres