Fabrice Midal vous présente "La théorie du bourgeon", son nouveau livre, disponible en livre audio !
Résumé :
Le découragement est le problème majeur de notre temps. Là où nous pourrions avancer, nous baissons les bras. Là où nous pourrions être victorieux, nous partons perdants. On nous a fait croire que nous devions être dans le contrôle permanent, dans l'efficacité absolue. Mais la vie ne se contrôle pas, elle ne se gère pas. Comment inverser le mouvement ? Comment retrouver l'élan pour sortir de la paralysie qui nous guette, pour rejoindre enfin le monde et essayer de le réparer ? Se fondant sur les enseignements de philosophes qui, comme
Nietzsche, Bergson ou
Hannah Arendt, ont affronté ce péril majeur avec lucidité,
Fabrice Midal nous amène à reprendre confiance en nous et en l'humanité. Avec La théorie du bourgeon, il nous apprend à cultiver la vie dans son surgissement, ce bourgeon qui réside en nous et qui ne demande qu'à croître pour donner des fleurs, pour donner des fruits. C'est ce remède anti-découragement que je vous invite à découvrir.
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L'art nous autorise � donner place � nos �motions , � les reconna�tre, � les accepter.
(p. 222)
"Selon les lois de l'a�rodynamique, le bourdon ne peut pas voler: le rapport math�matique entre sa t�te, trop grande; et ses ailes, trop petites, l'emp�che de soutenir son corps en l'air. Mais le bourdon ne le sait pas: c'est pourquoi il vole", s'amusait Igor Sikorsky, un pionnier russo-am�ricain de l'aviation, inventeur de l'h�licopt�re, en d�veloppant la th�orie de ce qu'il nommait "le pouvoir de l'ignorance".
L�exp�rience po�tique n�est ni du c�t� de l�intellect ni du sentiment �motionnel - mais vient d�ailleurs. C�est cet ailleurs, o� seul il est possible de vivre authentiquement, que la po�sie nous apprend � reconna�tre - et c�est pour cette raison qu�elle est si n�cessaire.
Les lions n'existent pas seulement dans les fables de La Fontaine : on les croise dans la vraie vie. Ce sont des personnages pervers - ou, du moins, compliqu�s. Mon lion peut �tre mon sup�rieur hierarchique, mon voisin de bureau, mon enfant difficile, parfois ma compagne ou mon compagnon. Ind�pendamment de nos positions respectives, nous sommes in�gaux : le lion me fait croire en sa puissance, en son pouvoir de domination, il m'impressionne et, sans m'en rendre toujours compte, je me laisse prendre � son jeu. Je me laisse enfermer dans le rapport de force qu'il instaure et, au moment o� je me sens victime, je perds mes derniers moyens. Le pi�ge se referme : j'octroie au lion le pouvoir de me d�vorer - de me pourrir l'existence.
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Dans la vraie vie, les portes closes existent. On se heurte � elles en permanence : une administration tatillonne, un sup�rieur qui ne prend pas en compte nos arguments, un adolescent qui refuse d'entendre raison ... Ces portes l� sont souvent blind�es, ce qui ne signifie pas qu'elles soient infranchissables. Elles sont comme les coffres-forts r�put�s inviolables dont des cambrioleurs de haut vol parviennent � trouver la bonne combinaison pour les ouvrir sans les forcer.
Devant elles, notre premier r�flexe est de nous d�courager : nous renon�ons trop vite, nous partons. Ou alors nous essayons de les d�foncer. Nous cognons, nous tapons, la porte ne s'�branle pas et il ne nous reste qu'une �paule fracass�e et un immense sentiment d'impuissance, de frustration et d'injustice.
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Nous allons de masque en masque derri�re lesquels nous nous dissimulons. Mais quand est-ce que je suis moi ? Quand est-ce que je touche la vie nue, cette chose qu'on ne contr�le pas, qu'on ne d�cide pas, qu'on ne ma�trise pas, et qui est l�, et qui ne peut, au fond, que nous �merveiller ? Prisonnier de toutes mes identit�s, j'ai l'impression de ne plus �tre que ma fonction, ma position sociale, ma place dans ma famille. Quand je me fous la paix, je me d�sapproprie de ces fonctions, je redeviens un �tre humain, juste un �tre humain. Et c'est un soulagement extraordinaire...
S'autoriser � se pardonner ne permettra �videmment pas de remonter le temps : l'erreur a �t� commise. Mais, plut�t que de m'enliser dans les regrets, je vais en tirer les le�ons et, � partir de l�, grandir plut�t que me n�croser.
Me reconstruire plut�t qu'�tre empoisonn� par le pass�. Prendre la mesure de cette erreur et m'engager � me transformer. Passer � une autre �tape.
M'apaiser pour avancer.
Si je continue � pratiquer, tous les jours ou presque, c'est pour continuer � toucher la vie (...) J'ai appris � avoir confiance en ma capacit� de m'�merveiller. Je me fous d'autant plus facilement la paix et j'�prouve alors cette sensation �trange qu'est la gratitude. La gratitude envers la vie, envers ma vie. Juste parce qu'elle est... (p. 180-181)
(La m�ditation) Elle ne nous demande rien. Elle ouvre un espace o� nous sommes autoris�s � nous foutre la paix. J'ignore s'il faut m�diter tous les jours ou deux fois par semaine. Je sais seulement que la m�ditation est perdue d'avance si on l'installe dans notre vie comme une nouvelle consigne. Peu importe si vous n'arrivez pas � m�diter certains jours. Si parfois, en vous asseyant, il vous arrive de vous lever aussit�t. N'essayez pas de relever un d�fi ou de tenter de r�ussir quoi que ce soit.
Comment continuer � vivre dans un monde o� tout est instrumentalis� et fait ressembler le monde � un immense supermarch� ?