Aller au contenu

Millay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Millay
Millay
L'église Saint-Maurice
et le monument aux morts de Millay.
Blason de Millay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Christian Pouchelet
2020-2026
Code postal 58170
Code commune 58168
Démographie
Gentilé Millayçois
Population
municipale
439 hab. (2021 en évolution de −2,01 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 35″ nord, 4° 00′ 02″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 465 m
Superficie 37,55 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Luzy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Millay
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Millay
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Millay
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Millay
Liens
Site web www.millay-morvan.fr

Millay est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Millayçois et les Millayçoises.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Millay se trouve à 10 km au N-NE de Luzy.

Millay se situe dans le Morvan, dans le sud-est du département de la Nièvre à 30 km au sud-ouest d'Autun et au sud de Château-Chinon ; la commune fait partie du parc naturel régional du Morvan. Le finage de Millay est en partie boisé. L'agriculture est importante, dominée par l'élevage bovin d'embouche.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

De nombreux ruisseaux dont la rivière La Roche (anciennement dénommée la Séglise) descendent du Morvan et alimentent la rivière Alène, affluente de l'Aron, donc sous-affluent de la Loire.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

[modifier | modifier le code]

NB : La liste qui suit n'est pas exhaustive.

  • Anguy (le Moulin d')
  • Chevrette
  • Le Grand Marié
  • Le Petit Marié
  • La Garde
  • La Creuse
  • La Creusille
  • La Croix du Marché
  • La Mère Moineau
  • Le Bois de Velle
  • Les Beureaux
  • Les Crevats
  • Les Dreuillots
  • Les Vernes
  • Rechigy

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 023 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Avrée », sur la commune d'Avrée à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,9 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Millay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,2 %), forêts (10,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Époque gallo-romaine

[modifier | modifier le code]

Des ruines gallo-romaines attestent l'ancienneté de la présence humaine à Millay où a pu se dérouler la bataille de Jules César contre les Helvètes en 58 av. J.-C.

Deux thèses s'affrontent concernant le lieu de cette bataille. L'une d'elles situe cette bataille à l'ouest de la commune (Rechigy). Une pierre, « La Pierre à Mort », garderait la teinte rouge du sang des victimes (en fait de l'oxyde de fer).

Moyen Âge et Ancien Régime

[modifier | modifier le code]

Fief ecclésiastique de la prieure de Marcigny-sur-Loire du XIe au XVIIIe siècle, Millay est cédé en 1619 au baron de Larochemillay. De cette époque date le développement de la culture du sarrasin. Malgré la dureté de la vie et les disettes, la population vit assez convenablement de la terre.

XIXe siècle et début du XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La Révolution et l'Empire atteignent peu le pays, qui connaît en fait son véritable essor économique sous les règnes de Louis-Philippe Ier et de Napoléon III. De nombreux ponts et routes témoignent de cette période prospère.

La ligne de chemin de fer de Nevers à Chagny passe par Luzy, Millay et Saint-Didier-sur-Arroux à partir de 1867, ce qui permet l'ouverture d'une gare au sud de la commune[13]. Une seconde voie est ouverte en 1878. La gare est fermée au cours de la seconde moitié du XXe siècle[14].

Puisant dans les forces vives de la région, la Première Guerre mondiale constitue le premier frein sérieux au renouveau économique, tandis que l'exode rural achève d'affaiblir le pays pendant l'entre-deux-guerres.

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Sous l'occupation allemande, le maire de Millay Pierre de Laplanche est très présent sur sa commune en particulier pendant la période de juin 1940 à août 1940, où il écrit des notes (15 pages) qui sont présentes aux archives départementales de la Nièvre et qui retranscrivent la vie que la population des petits villages du sud Morvan subissait à cette période. Pierre de Laplanche exige des autorités allemandes qu’elles payent les frais de séjour et le montant des réquisitions et des vivres pris sur les fermes de la commune de Millay. Les Allemands sont étonnés de cette attitude et refusent d'abord de payer ces indemnités. Devant l'insistance du maire, ils consentent à effectuer certains paiements. Le maire de Millay est très vite perçu comme un rebelle qui ne plie pas aux ordres des troupes d'occupation. Le , Pierre de Laplanche est arrêté pour résistance passive à l'occupant et emprisonné à la kommandantur de Larochemillay. Les Allemands exigent pour sa libération qu'un nouveau maire soit nommé. Le conseil municipal choisit un nouveau maire et Pierre de Laplanche est relâché, mais il a été très éprouvé par son arrestation et son incarcération. Il décède en mars 1942.

Après la Seconde Guerre mondiale, la commune réussit sa reconversion agricole et modernise sa pratique de l'élevage charolais, tirant ainsi profit de la qualité des prairies locales.

Fin du XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La commune de Millay a réalisé en 1993, la première chaufferie communale au bois de la région Bourgogne-Franche-Comté qui chauffe 3 800 m2 de bâtiments dont une maison de retraite. Ce sont les agriculteurs locaux qui approvisionnent la chaufferie en plaquettes forestières.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Le Haut-Morvan et Millay, vue du sud.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2014 En cours Christian Pouchelet    
2008 2014 Philippe Coujard de Laplanche    
1993 2008 Jean-Louis Thibaudin    
1947 1993 Bernard Coujard de Laplanche    
1945 1947 Jean Dejoux    
1942 1945 Louis Dureuil    
1908 1942 Pierre Coujard de Laplanche    
1900 1908 Jacques Thiraud    
1885 1900 Jules Perrot    
1878 1885 Maurice Coujard de Laplanche    
1876 1878 Arthur Epinat    
1855 1876 Henry Coujard de Laplanche   Conseiller général
1840 1855 Jean Baptiste Epinat    
1834 1840 Henry Coujard de Laplanche    
1831 1834 Denis Coujard de Laplanche    
1824 1831 Charles Cousson    
1808 1824 François Coujard de Laplanche    
1801 1808 Chargére du Breuil    
Les données manquantes sont à compléter.

Les données antérieures à 1995 sont reconstituées à partir des données
d'état civil de la commune sur GenNièvre
. Les années sont les années relevées sur les actes.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 439 habitants[Note 2], en évolution de −2,01 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9868767219001 0001 1331 1311 2001 175
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2171 1481 1401 2181 3911 5061 5571 6331 654
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5621 5061 5041 3081 1721 0871 052962945
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
838776674627557490454448453
2017 2021 - - - - - - -
446439-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique
Vaches de race charolaise.

L'agriculture, avec en particulier l'élevage bovin de la race charolaise (mais aussi l'élevage ovin qui reprend de la vigueur), reste le pilier de l'économie locale.

Autre activité très importante de la commune, son Ehpad (Ehpad Bernard de Laplanche) qui compte 24 résidents et 19 collaborateurs. La commune compte 2 restaurants, une poste, une MAM (Maison d'Assistants Maternels destinée à l'accueil de jeunes enfants) et une école (maternelle et primaire) très active

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Millay Blason
Tiercé en pairle renversé : au 1er d'or à une feuille de chêne de sinople posée en bande, au 2e de sinople à une tête de vache d'argent, au 3e de gueules à une croix de saint Maurice d'argent[22] .
Détails
Adopté en .

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Millay et Avrée », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Avrée », sur la commune d'Avrée - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Avrée », sur la commune d'Avrée - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Millay ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Alexis Raillard, Un coin du Morvan à travers l'histoire, Civry, Éditions de Civry, coll. « Pierre écrite », , 446 p. (ISBN 2-85983-035-9), p. 351.
  14. a et b « La gare de Millay », sur Patrimoine du Morvan, Parc naturel régional du Morvan (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Roland Niaux, Histoire et archéologie Morvan et Bourgogne, 9 février 1994, édition Viviane Niaux
  20. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
  21. « Monument à Millay », sur Les monuments aux morts, Université de Lille (consulté le ).
  22. « La commune a présenté son blason », sur lejdc.fr, (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]