Aller au contenu

Lucrecia Martel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Lucrecia Martel
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Escuela Nacional de Experimentación y Realización Cinematográfica (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Œuvres principales
The Salta Trilogy (d), Zama, La ciénaga, La Sainte FilleVoir et modifier les données sur Wikidata

Lucrecia Martel, née le à Salta, est une réalisatrice, scénariste et productrice argentine.

Née en 1966 à Salta, dans le nord de l'Argentine, Lucrecia Martel étudie d'abord la communication à l'université de Buenos Aires, puis le cinéma à l'École nationale d'expérimentation et de réalisation cinématographique[1] à Salta[2].

Passage à la réalisation

[modifier | modifier le code]

Elle écrit ensuite et réalise plusieurs courts métrages, dont Rey Muerto (Le Roi mort), en 1995, prix du meilleur scénario au festival de La Havane[2],[3].

Son premier long métrage, La ciénaga, est bien accueilli et reçoit de nombreux prix internationaux, notamment au festival de Sundance 1999 (prix du scénario, qui lui permet de financer en partie ce film), festival de Berlin 2001, festival de La Havane 2001 et des Condors 2002 (équivalent des Césars, en Argentine)[2],[4]. Lucrecia Martel apparaît rapidement comme appartenant à une génération de cinéastes qui renouvellent la production argentine[4],[5].

La niña santa (La Sainte Fille), son deuxième long métrage, est sélectionné en compétition au festival de Cannes, en 2004, ainsi que La Femme sans tête, en 2008. Les scénarios reposent souvent sur des non-dits. Elle crée des atmosphères qui peuvent être tout autant oppressantes, étouffantes, ou d'un humour subtil, sur des thèmes tels que l'incommunicabilité, la religion, l'éveil sexuel, etc.[2] Ses trois premiers films évoquent souvent sa région d'origine et constituent une trilogie.

La réalisatrice travaille également pour la télévision argentine.

Elle s'engage par ailleurs pour la légalisation de l'IVG en Argentine, travaille sur un film de science-fiction, finalement abandonné, et sur un documentaire concernant l'assassinat d'un leader indigène[6].

Elle sort un nouveau long métrage de fiction en 2017, Zama[7]. Ce film, adapté du roman éponyme de l’écrivain argentin Antonio Di Benedetto, raconte l'histoire au XVIIIe siècle d'un fonctionnaire de la justice espagnole, isolé dans une lointaine colonie d’Amérique latine. Malmené dans diverses situations, ce juge est finalement écarté de son magistère et finit par intégrer une troupe de mercenaires lancés aux trousses d'un bandit[7]. Le film est bien accueilli par la critique internationale et reçoit plusieurs Premios Cóndor de Plata (récompenses cinématographiques, en Argentine)[8].

Figure du cinéma argentin, elle participe à plusieurs reprises à des jurys de festival, par exemple lors de la Berlinale 2002, lors du festival de Cannes 2006, lors de la Mostra de Venise 2008 ou encore celle de 2019 (elle y préside le jury international).

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Long métrages

[modifier | modifier le code]

Court métrages

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]
  • Festival du Film de La Havane: Coral Best Short Film; pour Rey muerto.
  • Festival du Film de Sundance: NHK Award pour La ciénaga.
  • Festival International du Film d'Uruguay: Prix du Premier film - Mention Spéciale pour La ciénaga.
  • Festival du Film d'Amérique Latine de Toulouse (France): Prix de la Découverte des critiques français pour La ciénaga.
  • Festival du Film de La Havane: Meilleur réalisateur, Grand Coral, Grand Prix pour La ciénaga.
  • Festival International du Film de Berlin: Prix Alfred Bauer pour La ciénaga.
  • Prix de l'Association des critiques de cinéma argentins: Condor d'Argent, Meilleur Premier Film pour La ciénaga.
  • Prix Sud 2009 du meilleur film et réalisateur argentin de l'année pour La Femme sans tête
  • Festival du Film International de São Paulo: Prix de la Critique - Mention Honorable pour La Sainte Fille.
  • Cóndor de Plata 2018 : Meilleure réalisatrice pour Zama[9].

Nominations et sélections

[modifier | modifier le code]
  • Festival International du Film de Berlin de 2002 pour La ciénaga.
  • Prix de l'Association des critiques de film argentins, en 2002.
  • Festival International du Film de Cannes en Compétition Officielle en 2003 pour La Sainte Fille
  • Festival International du Film de Cannes en Compétition Officielle en 2008 pour La Femme sans tête

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Escuela nacional de experimentación y realización cinematográfica, ENERC.
  2. a b c et d Eleonora C. Vallazza et Alberto Papo, « Martel, Lucrecia [Salta 1966] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 2800.
  3. Jacques Mandelbaum, « Lucrecia Martel, réalisatrice », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. a et b Jacques Mandelbaum, « La ciénaga annonce la nouvelle vague argentine », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Édouard Waintrop, « Vifs Argentins », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. Marcos Uzal, « Lucrecia Martel : "Il n’y a pas de différence entre un film historique et un film de science-fiction" », Libération,‎ (lire en ligne).
  7. a et b Mathieu Macheret, « Zama : le mirage colonial de l’homme blanc », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. (es) « Premios Cóndor de Plata 2018 : Zama, de Lucrecia Martel, fue la gran ganadora », La Nación,‎ (lire en ligne).
  9. « Premios Cóndor de Plata 2018: Zama, de Lucrecia Martel, fue la gran ganadora », sur La Nación, (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]