Affaire Bonnemaison : un deuxième procès
Nicolas Bonnemaison, médecin de 54 ans, est accusé d’avoir empoisonné sept personnes, sept morts suspectes en un an à peine au centre hospitalier du pays basque, à Bayonne.
Une affaire qui débute par des soupçons de l’équipe soignante à l’encontre du docteur Bonnemaison : une mort inexpliquée, puis une autre. Et surtout, l’utilisation d’ampoules de Norcuron, médicament à base de curare parfois utilisé pour de grosses anesthésies mais qui, sinon, est mortel.
Alors, infirmières et aides-soignants surveillent d’un peu plus près Nicolas Bonnemaison, médecin pourtant jugé sympathique et compétent par la plupart de ses confrères.
Le 10 août 2011, deux infirmières lancent l’alerte. Le docteur Bonnemaison est entré dans la chambre d’une patiente qui décède peu après. Une ampoule de Norcuron est retrouvée dans la poubelle. Nicolas Bonnemaison est arrêté trois jours plus tard et placé en garde à vue.
L’enquête va révéler six autres morts suspectes dans le même service. Nicolas Bonnemaison explique qu’il voulait abréger leurs souffrances.
Il est radié de l’ordre des médecins. Une association pour sa défense se constitue.
En première instance à Pau, après un long débat sur la fin de vie, la cour d’assises décide de l’acquitter avant que le parquet ne fasse appel et ouvre la voie à un deuxième procès.
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