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== Biographie ==
== Biographie ==

=== Avant-guerre ===
=== Avant-guerre ===
Bernard Barberon naît à [[Paris]] le {{date-|26 août 1916}} d'un père industriel<ref name=OrdreDeLaLiberation48>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Biographie de Bernard Barberon|url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/bernard-barberon|site=[[Musée de l'ordre de la Libération]]|consulté le=29 juin 2024}}.</ref>. Il effectue ses études au collège Sainte-Croix d'[[Orléans]] puis au [[lycée Louis-le-Grand]] avant d'entrer à la [[faculté de droit de Paris]] où il obtient une licence<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>.

Bernard Barberon naît à [[Paris]] le {{date-|26 août 1916}} d'un père industriel<ref name=":0">{{Lien web|langue=|titre=Biographie - Ordre National de la Libération|url=http://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/48/bernard-barberon|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Il effectue ses études au collège Sainte-Croix d'[[Orléans]] puis au [[lycée Louis-le-Grand]] avant d'entrer à la [[faculté de droit de Paris]] où il obtient une licence<ref name=":0" />.


=== Seconde guerre mondiale ===
=== Seconde guerre mondiale ===
Engagé dans la réserve de l'armée, il est appelé en 1939 et se porte volontaire pour l'aviation. Après l'[[armistice du 22 juin 1940|armistice]], il décide de se joindre à la cause du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] et quitte la France pour [[Gibraltar]] d'où il part pour [[Londres]]<ref name=Notin2000>{{harvsp|id=JeanChristopheNotin2000|texte=Jean-Christophe Notin, ''1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération''|p=}}.</ref>. Il s'engage alors dans les [[Forces Aériennes Françaises Libres]] comme observateur aérien. En {{date-|août 1940}}, il est affecté au groupe ''Topic'' commandé par [[Jean Astier de Villatte]]<ref name=Trouplin2010>{{harvsp|id=VladimirTrouplin2010|texte=Vladimir Trouplin, ''Dictionnaire des Compagnons de la Libération''|p=}}.</ref>. Embarqué à [[Glasgow]] en direction de la [[Côte-de-l'Or (colonie britannique)|''Gold Coast'']], il débarque à [[Takoradi]] le {{date-|1 novembre 1940}}<ref name=Notin2000/>. Le groupe ''Topic'' devient alors une escadrille du nouveau [[Groupe de bombardement Lorraine|Groupe réservé de bombardement {{n°|1}}]] qui, fin 1940, soutient les troupes de la [[colonne Leclerc]] en Afrique centrale<ref name=Trouplin2010/>. Bernard Barberon participe à des missions sur [[Koufra]] puis en [[Érythrée]]<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>. Après que le groupe réservé de bombardement {{n°|1}} est renommé [[Groupe de bombardement Lorraine]], Barberon est affecté en [[Libye]] où, de {{date-|novembre 1941}} à {{date-|janvier 1942}}, il effectue une trentaine de missions<ref name=Notin2000/>. Promu lieutenant, il demande à suivre une formation de pilote et se rend pour cela en [[Angleterre]]<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>. En {{date-|janvier 1943}}, le groupe de bombardement Lorraine est également de retour en [[Europe]] et Barberon y prend le commandement de l'escadrille « Nancy »<ref name=Trouplin2010/>. En opération sur le [[Front de l'Ouest (Seconde Guerre mondiale)|front de l'ouest]], il participe alors à près d'une centaine de missions au-dessus de la [[France]] et de l'[[Allemagne]]<ref name=Notin2000/>. Il prend ensuite le commandement du groupe de transport aérien {{n°|1/15}} qui est chargé de missions de rapatriement des blessés et des déportés jusqu'à la fin de la guerre<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>.

Engagé dans la réserve de l'armée, il est appelé en 1939 et se porte volontaire pour l'aviation. Après l'[[armistice du 22 juin 1940|armistice]], il décide de se joindre à la cause du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] et quitte la France pour [[Gibraltar]] d'où il part pour [[Londres]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Christophe Notin]]|titre=1061 Compagnons|sous-titre=histoire des Compagnons de la Libération|éditeur=[[Éditions Perrin]]|lieu=Paris|année=2000|pages totales=822|isbn=2-262-01606-2}}</ref>. Il s'engage alors dans les [[Forces Aériennes Françaises Libres]] comme observateur aérien. En {{date-|août 1940}}, il est affecté au groupe ''Topic'' commandé par [[Jean Astier de Villatte]]<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Vladimir Trouplin|titre=Dictionnaire des Compagnons de la Libération|éditeur=Elytis|année=2010|isbn=978-2-35639-033-2|isbn2=2-35639-033-2}}</ref>. Embarqué à [[Glasgow]] en direction de la [[Côte-de-l'Or (colonie britannique)|''Gold Coast'']], il débarque à [[Takoradi]] le {{date-|1 novembre 1940}}<ref name=":1" />. Le groupe ''Topic'' devient alors une escadrille du nouveau [[Groupe de bombardement Lorraine|Groupe réservé de bombardement {{n°|1}}]] qui, fin 1940, soutient les troupes de la [[colonne Leclerc]] en Afrique centrale<ref name=":2" />. Bernard Barberon participe à des missions sur [[Koufra]] puis en [[Érythrée]]<ref name=":0" />. Après que le groupe réservé de bombardement {{n°|1}} est renommé [[Groupe de bombardement Lorraine]], Barberon est affecté en [[Libye]] où, de {{date-|novembre 1941}} à {{date-|janvier 1942}}, il effectue une trentaine de missions<ref name=":1" />. Promu lieutenant, il demande à suivre une formation de pilote et se rend pour cela en [[Angleterre]]<ref name=":0" />. En {{date-|janvier 1943}}, le groupe de bombardement Lorraine est également de retour en [[Europe]] et Barberon y prend le commandement de l'escadrille « Nancy »<ref name=":2" />. En opération sur le [[Front de l'Ouest (Seconde Guerre mondiale)|front de l'ouest]], il participe alors à près d'une centaine de missions au-dessus de la [[France]] et de l'[[Allemagne]]<ref name=":1" />. Il prend ensuite le commandement du groupe de transport aérien {{n°|1/15}} qui est chargé de missions de rapatriement des blessés et des déportés jusqu'à la fin de la guerre<ref name=":0" />.


=== Après-guerre ===
=== Après-guerre ===
Quittant l'armée une fois la guerre terminée, Bernard Barberon passe des brevets de pilote de ligne<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>. Après avoir séjourné en [[Indochine]], il est engagé chez [[Union de transports aériens|UTA]] comme commandant de bord de 1951 à 1968 puis devient chef de département à partir de 1969<ref name=Notin2000/>. Parallèlement, il est président de la fédération nationale du personnel navigant de l'aviation marchande, vice-président de l'[[Fondation de la France libre|association des Français libres]], président de l'amicale des forces aériennes françaises libres, administrateur de la revue [[Icare (revue)|Icare]] et membre du [[Conseil national des communes « Compagnon de la Libération »|conseil de l'Ordre de la Libération]] depuis 1949<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>.


Bernard Barberon meurt le {{date-|18 octobre 1982}} dans le [[5e arrondissement de Paris|{{5e}} arrondissement de Paris]]<ref>Notice de {{Lien web|langue=fr-FR|titre=Bernard Jean Maurice Barberon|url=https://deces.matchid.io/id/ZwuIXzAuhp5Q|site=[[Fichier des personnes décédées]]|consulté le=29 juin 2024}}.</ref>. Au cours de la cérémonie du {{date-|22 octobre 1982-}} qui se déroule dans la [[Cour d'honneur de l'hôtel des Invalides|cour des invalides]], le [[Michel Fourquet|général Fourquet]] déclare {{citation|s'il fallait tracer le portrait d'un combattant de la France Libre, c'est à Bernard Barberon que l'on penserait immédiatement…}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Jean-Claude Carpentier|titre=Le grand Liot|url=https://www.anciens-aerodromes.com/upload/Lettre18mai2011.pdf#page=13|date=4 mai 2011|site=anciens-aerodromes.com|passage=12-13|format=pdf|consulté le=29 juin 2024}}.</ref>. Bernard Barberon est inhumé au cimetière de [[Langon-sur-Cher|Langon]] dans le [[Loir-et-Cher]]<ref name=OrdreDeLaLiberation48/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur=Philippe Landru|photographe=Nicolas Badin|titre=Cimetière de Langon (41) : Bernard Barberon|url=https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article5558|date=10 février 2020|site={{Lien par élément|Q100968977}}<!-- Cimetières de France et d'ailleurs -->|consulté le=29 juin 2024}}.</ref>.
Quittant l'armée une fois la guerre terminée, Bernard Barberon passe des brevets de pilote de ligne<ref name=":0" />. Après avoir séjourné en [[Indochine]], il est engagé chez [[Union de transports aériens|UTA]] comme commandant de bord de 1951 à 1968 puis devient chef de département à partir de 1969<ref name=":1" />. Parallèlement, il est président de la fédération nationale du personnel navigant de l'aviation marchande, vice-président de l'[[Fondation de la France libre|association des Français libres]], président de l'amicale des forces aériennes françaises libres et administrateur de la revue [[Icare (revue)|Icare]]<ref name=":0" />. Membre du [[Conseil national des communes « Compagnon de la Libération »|conseil de l'Ordre de la Libération]] depuis 1949, Bernard Barberon meurt le {{date-|18 octobre 1982}} à Paris puis est inhumé à [[Langon-sur-Cher|Langon]] dans le [[Loir-et-Cher]]<ref name=":0" />.


== Décorations ==
== Décorations ==
{{Colonnes|nombre=2|
<br>
* {{Déco Grand-croix de la Légion d'honneur}} ;
<center>
* {{Déco Compagnon de la Libération}} ;
{|
* {{Déco Croix de guerre 1939-1945}} ;
|-
* {{Déco Médaille coloniale}} ;
|{{Ribbon devices|number=0|type=award-leaf|ribbon=Legion Honneur Commandeur ribbon.svg|width=106}}
* {{Déco Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)}} ;
|{{Ribbon devices|number=0|type=award-leaf|ribbon=Ruban de l'Ordre de la Libération (2).PNG|width=106}}
* {{Déco Distinguished Service Cross}} (États-Unis).
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}}
|-
|{{Ribbon devices|number=0|type=award-leaf|ribbon=Medaille d'Outre-Mer (Coloniale) ribbon.svg|width=106}}
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|{{Ribbon devices|number=0|type=award-star|ribbon=Distinguished Service Cross ribbon.svg|width=106}}
|-
|} </center>


== Notes et références ==
<center>
{{Références}}
{| class="wikitable" border="1"
|-
|colspan="2" align="center"|[[Ordre national de la Légion d'honneur|Commandeur de la Légion d'Honneur]]
|colspan="2" align="center"|[[Compagnon de la Libération]]
|colspan="2" align="center"|[[Croix de guerre 1939-1945|Croix de Guerre 1939-1945]]
|-
|colspan="2" align="center"|[[Médaille coloniale]]
|colspan="2" align="center"|[[Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)|Distinguished Flying Cross]]<br><small>(Royaume-Uni)</small>
|colspan="2" align="center"|[[Distinguished Service Cross (États-Unis)|Distinguished Service Cross]]<br><small>(États-Unis)</small>
|-
|} </center>

== Références ==
{{Références|colonnes=2}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur=[[Jean-Christophe Notin]]|titre=1061 compagnons|sous-titre=Histoire des Compagnons de la Libération|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2000|lieu=Paris|pages totales=822|passage=|format livre={{unité|24|cm}}|isbn=2-262-01606-2|sudoc=051662515|oclc=1410569456|bnf=37105035c|présentation en ligne={{Google Livres|iBZ-AAAAIAAJ}}|plume=oui|id=JeanChristopheNotin2000|libellé=2000|consulté le=29 juin 2024}}
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* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur=Vital Ferry|titre=Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942|sous-titre=Aviateurs belges et de la France libre en Afrique|éditeur=Éditions du Gerfaut|année=2005|lieu=Paris|pages totales=286|passage=135-201-204|format livre={{unité|22|cm}}|isbn=2-914622-92-9|sudoc=092569919|oclc=230686171|bnf=40050213d|présentation en ligne={{Google Livres|DfQC_k4dnJQC}}|lire en ligne={{Google Livres|DfQC_k4dnJQC|page autre=PP1}}|accès url=limité|libellé=2005|consulté le=29 juin 2024}}.
* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur1={{Lien par élément|Q47466342}}<!-- Vladimir Trouplin -->|auteur2=[[Marc Bradfer]]|préface=[[François Jacob]] et [[Nicolas Sarkozy]]|directeur2=oui|titre=Dictionnaire des Compagnons de la Libération|éditeur=Elytis|année première édition=2010|réimpression=2022|lieu=Bordeaux|pages totales=1230|passage=|format livre={{unité|31|cm}}|isbn=978-2-35639-033-2|sudoc=146324676|oclc=717349555|bnf=42223013k|présentation en ligne={{Google Livres|6mk3AQAAIAAJ}}|plume=oui|libellé=2010|id=VladimirTrouplin2010|consulté le=29 juin 2024}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

* [[Ordre de la Libération]]
* [[Ordre de la Libération]]
* [[Libération de la France]]
* [[Libération de la France]]

=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage
|langue=fr
|auteur1=[[Jean-Christophe Notin]]
|titre=1061 compagnons
|sous-titre=Histoire des Compagnons de la Libération
|éditeur=[[Éditions Perrin]]
|lieu=Paris
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|isbn10=2-262-01606-2
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* {{Ouvrage
|langue=fr
|auteur1=Vladimir Trouplin
|titre=Dictionnaire des Compagnons de la Libération
|éditeur=Elytis
|année=2010
|pages totales=1230
|isbn=978-2-35639-033-2
|isbn10=2-35639-033-2
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* {{Ouvrage
|langue=fr
|auteur1=[[Henry Lafont]]
|titre=Aviateurs de la liberté
|sous-titre=Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres
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* {{Ouvrage
|langue=fr
|auteur1=Vital Ferry
|titre=Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/48/bernard-barberon Biographie sur le site des Compagnons de la Libération]
* [http://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/48/bernard-barberon Biographie sur le site des Compagnons de la Libération]



Version du 29 juin 2024 à 22:50

Bernard Barberon
Bernard Barberon
Bernard Barberon

Naissance
Paris 17e
Décès (à 66 ans)
Paris 5e
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Armée de l'air
Grade Lieutenant
Années de service 19391945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de Guerre 1939-1945
Distinguished Flying Cross (GB)
Distinguished Service Cross (US)

Bernard Barberon (Paris, - décédé le dans la même ville) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Figurant parmi les premiers engagés des Forces Aériennes Françaises Libres, il participe à de nombreuses missions en Afrique, en France et en Allemagne avant de devenir pilote de ligne civil.

Biographie

Avant-guerre

Bernard Barberon naît à Paris le d'un père industriel[1]. Il effectue ses études au collège Sainte-Croix d'Orléans puis au lycée Louis-le-Grand avant d'entrer à la faculté de droit de Paris où il obtient une licence[1].

Seconde guerre mondiale

Engagé dans la réserve de l'armée, il est appelé en 1939 et se porte volontaire pour l'aviation. Après l'armistice, il décide de se joindre à la cause du général de Gaulle et quitte la France pour Gibraltar d'où il part pour Londres[2]. Il s'engage alors dans les Forces Aériennes Françaises Libres comme observateur aérien. En , il est affecté au groupe Topic commandé par Jean Astier de Villatte[3]. Embarqué à Glasgow en direction de la Gold Coast, il débarque à Takoradi le [2]. Le groupe Topic devient alors une escadrille du nouveau Groupe réservé de bombardement no 1 qui, fin 1940, soutient les troupes de la colonne Leclerc en Afrique centrale[3]. Bernard Barberon participe à des missions sur Koufra puis en Érythrée[1]. Après que le groupe réservé de bombardement no 1 est renommé Groupe de bombardement Lorraine, Barberon est affecté en Libye où, de à , il effectue une trentaine de missions[2]. Promu lieutenant, il demande à suivre une formation de pilote et se rend pour cela en Angleterre[1]. En , le groupe de bombardement Lorraine est également de retour en Europe et Barberon y prend le commandement de l'escadrille « Nancy »[3]. En opération sur le front de l'ouest, il participe alors à près d'une centaine de missions au-dessus de la France et de l'Allemagne[2]. Il prend ensuite le commandement du groupe de transport aérien no 1/15 qui est chargé de missions de rapatriement des blessés et des déportés jusqu'à la fin de la guerre[1].

Après-guerre

Quittant l'armée une fois la guerre terminée, Bernard Barberon passe des brevets de pilote de ligne[1]. Après avoir séjourné en Indochine, il est engagé chez UTA comme commandant de bord de 1951 à 1968 puis devient chef de département à partir de 1969[2]. Parallèlement, il est président de la fédération nationale du personnel navigant de l'aviation marchande, vice-président de l'association des Français libres, président de l'amicale des forces aériennes françaises libres, administrateur de la revue Icare et membre du conseil de l'Ordre de la Libération depuis 1949[1].

Bernard Barberon meurt le dans le 5e arrondissement de Paris[4]. Au cours de la cérémonie du qui se déroule dans la cour des invalides, le général Fourquet déclare « s'il fallait tracer le portrait d'un combattant de la France Libre, c'est à Bernard Barberon que l'on penserait immédiatement… »[5]. Bernard Barberon est inhumé au cimetière de Langon dans le Loir-et-Cher[1],[6].

Décorations

Notes et références

  1. a b c d e f g et h « Biographie de Bernard Barberon », sur Musée de l'ordre de la Libération (consulté le ).
  2. a b c d et e Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération.
  3. a b et c Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération.
  4. Notice de « Bernard Jean Maurice Barberon », sur Fichier des personnes décédées (consulté le ).
  5. Jean-Claude Carpentier, « Le grand Liot » [PDF], sur anciens-aerodromes.com, (consulté le ), p. 12-13.
  6. Philippe Landru (photogr. Nicolas Badin), « Cimetière de Langon (41) : Bernard Barberon », sur Cimetières de France et d'ailleurs (d), (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes