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« Alignement des Pierres Droites » : différence entre les versions

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Les '''menhirs de Monteneuf''', aussi appelés '''site mégalithique des Pierres droites''' et archéosite de Brocéliande<ref>[https://tourisme-broceliande.bzh/activite/menhirs-de-monteneuf/#:~:text=un%20arch%C3%A9osite%20remarquable%20en%20bretagne%20!&text=A%20Monteneuf%2C%20vous%20pourrez%20d%C3%A9ambulez,parcours%20d'interpr%C3%A9tation%20est%20gratuit. Site de la forêt de Brocéliande]</ref>, sont un [[alignement mégalithique]] situé dans la [[Commune (France)|commune française]] de [[Monteneuf]] ([[Morbihan]]). .
Les '''menhirs de Monteneuf''', archéosite de Brocéliande (anciennement '''site mégalithique des Pierres droites''') est un site archéologique valorisé. Il se compose de plus de 400 menhirs qui peuvent être visités avec un sentier de découverte.

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== Localisation ==
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== Description ==
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L'alignement se compose de plus de 400 menhirs, qui peuvent être visités sur un sentier de découverte.


== Historique ==
== Historique ==
=== Présentation archéologique ===
=== Présentation archéologique ===
La première indication du site est réalisée par le chanoine J. Mahé en 1825. Il cite la présence de « 7 à 8 peulvans dans le secteur » (Mahé 1825)<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=MAHE, J.|titre=Essai sur les antiquités du département du Morbihan. Galles, Vannes|passage=|lieu=|éditeur=|date=1825|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ce qui vaudra à la route qui longe le site (actuellement D776) le nom de « route des Pierres Droites » sur le cadastre napoléonien. Jusqu’à ce que des incendies ravagent les landes en 1976, le site était presque retombé dans l’oubli. Seules 3 pierres dressées permettaient d’en conserver la mémoire. L’essentiel du site se composait de pierres couchées totalement ou partiellement recouvertes de végétation de landes. Plusieurs opérations de recherches archéologiques sont menées depuis sur le site.
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Elles ont débuté avec les fouilles, sur 1 hectare, menées par Yannick Lecerf (conservateur du patrimoine chargé des départements du Morbihan, ministère de la culture) de 1989 à 1996 <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Lecerf Yannick|titre=Les Pierres Droites, réflexions autour des menhirs,|passage=|lieu=|éditeur=Document archéologique de l’Ouest|date=1995|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il a alors mis au jour une centaine de menhirs et en a repéré d'autres répartis sur plus de 7 hectares. On a ainsi pu retrouver 7 files de pierres dressées orientées est-ouest. Le début de la construction du site a été daté par carbone 14, sur des charbons découverts dans les fosses de calage, de 4500 av J.-C. La période de construction du site se poursuit durant 1500 ans. Puis, comme c’est souvent le cas sur les sites mégalithiques, le site a été réutilisé à plusieurs reprises jusqu'à sa destruction mettant les blocs à terre. Des datations carbone 14 ont permis de dater la destruction du site au Moyen Âge la mettant alors en lien avec les écrits des autorités religieuses de l'époque qui souhaitaient la destruction de symboles païens <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|titre=Canon n°20 du Concile de Nantes de 658|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. La singularité du site réside dans les traces de manutention des blocs mis au jour : traces de débitage (avec un bloc en cours d’extraction abandonné sur place), éléments de déplacement (rails de bois, sol enfoncé) ou encore de dressage (aire damée laissant supposer le recours à un chevalet de dressage).
Elles ont débuté avec les fouilles, sur 1 hectare, menées par Yannick Lecerf (conservateur du patrimoine chargé des départements du Morbihan, ministère de la culture) de 1989 à 1996 <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Lecerf Yannick|titre=Les Pierres Droites, réflexions autour des menhirs,|passage=|lieu=|éditeur=Document archéologique de l’Ouest|date=1995|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il a alors mis au jour une centaine de menhirs et en a repéré d'autres répartis sur plus de 7 hectares. On a ainsi pu retrouver 7 files de pierres dressées orientées est-ouest. Le début de la construction du site a été daté par carbone 14, sur des charbons découverts dans les fosses de calage, de 4500 av J.-C. La période de construction du site se poursuit durant 1500 ans. Puis, comme c’est souvent le cas sur les sites mégalithiques, le site a été réutilisé à plusieurs reprises jusqu'à sa destruction mettant les blocs à terre. Des datations carbone 14 ont permis de dater la destruction du site au Moyen Âge la mettant alors en lien avec les écrits des autorités religieuses de l'époque qui souhaitaient la destruction de symboles païens <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=|titre=Canon n°20 du Concile de Nantes de 658|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. La singularité du site réside dans les traces de manutention des blocs mis au jour : traces de débitage (avec un bloc en cours d’extraction abandonné sur place), éléments de déplacement (rails de bois, sol enfoncé) ou encore de dressage (aire damée laissant supposer le recours à un chevalet de dressage).
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L’histoire récente du site est intimement liée au choix de restauration des menhirs à l’issue des fouilles (Lecerf 1993). En effet, cette restauration a impulsé sur le site une dynamique de valorisation et de médiation. Le site des Pierres Droites, inscrit monument historique, est donc aujourd’hui un site valorisé sur lequel se déroulent des actions de médiation. Il s’inscrit désormais dans une démarche à trois axes : connaître – préserver – valoriser.
L’histoire récente du site est intimement liée au choix de restauration des menhirs à l’issue des fouilles (Lecerf 1993). En effet, cette restauration a impulsé sur le site une dynamique de valorisation et de médiation. Le site des Pierres Droites, inscrit monument historique, est donc aujourd’hui un site valorisé sur lequel se déroulent des actions de médiation. Il s’inscrit désormais dans une démarche à trois axes : connaître – préserver – valoriser.


=== Fouilles archéologiques ===
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Le site mégalithique des Pierres Droites fait l’objet d’une inscription au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] par arrêté du {{date|16|juin|1997|en France}}<ref name="PA56000013">{{Base Mérimée|PA56000013|Site mégalithique des Pierres Droites}}</ref>.

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== Galerie ==
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== Annexes ==
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=== Bibliographie ===
* ''Les de Monteneuf'', , Jean-Paul Gisserot

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{{Autres projets|
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* [[Liste des monuments historiques du Morbihan]]
* [[Liste des monuments historiques du Morbihan]]
* [[Réserve naturelle régionale des Landes de Monteneuf]]
* [[Réserve naturelle régionale des Landes de Monteneuf]]

=== Bibliographie ===
* ''Les mégalithes de Monteneuf'', Yannick Lecerf, éditions Jean-Paul Gisserot


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Version du 26 février 2024 à 18:10

Menhirs de Monteneuf
Image illustrative de l’article Alignement des Pierres Droites
Vue d'un alignement
Présentation
Chronologie 4500 av. J.-C.
Type File de menhirs
Période Néolithique
Fouille 1989-1996 ; 2011 ; 2014-2017
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1997)

Réserve Naturelle Régionale des Landes de Monteneuf (2013)

Visite Accès libre
Caractéristiques
Matériaux schiste pourpre [1]
Géographie
Coordonnées 47° 52′ 56″ nord, 2° 11′ 09″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Monteneuf
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Menhirs de Monteneuf
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Menhirs de Monteneuf

Les menhirs de Monteneuf, aussi appelés site mégalithique des Pierres droites et archéosite de Brocéliande[2], sont un alignement mégalithique situé dans la commune française de Monteneuf (Morbihan). .

Ce site mégalithique est inscrit aux monuments historiques depuis le [3].

Localisation

Les menhirs sont situés à environ 1 km au nord-est du bourg de Monteneuf, près de la RD 779 reliant Monteneuf à Guer.

Description

L'alignement se compose de plus de 400 menhirs, qui peuvent être visités sur un sentier de découverte.

Historique

Présentation archéologique

La première indication du site est réalisée par le chanoine Mahé en 1825. Il cite la présence de « 7 à 8 peulvans dans le secteur » (Mahé 1825)[4] ce qui vaudra à la route qui longe le site (actuellement D776) le nom de « route des Pierres Droites » sur le cadastre napoléonien. Jusqu’à ce que des incendies ravagent les landes en 1976, le site était presque retombé dans l’oubli. Seules trois pierres dressées permettaient d’en conserver la mémoire. L’essentiel du site se composait de pierres couchées totalement ou partiellement recouvertes de végétation de landes. Plusieurs opérations de recherches archéologiques sont menées depuis sur le site.

Elles ont débuté avec les fouilles, sur 1 hectare, menées par Yannick Lecerf (conservateur du patrimoine chargé des départements du Morbihan, ministère de la culture) de 1989 à 1996 [5]. Il a alors mis au jour une centaine de menhirs et en a repéré d'autres répartis sur plus de 7 hectares. On a ainsi pu retrouver 7 files de pierres dressées orientées est-ouest. Le début de la construction du site a été daté par carbone 14, sur des charbons découverts dans les fosses de calage, de 4500 av J.-C. La période de construction du site se poursuit durant 1500 ans. Puis, comme c’est souvent le cas sur les sites mégalithiques, le site a été réutilisé à plusieurs reprises jusqu'à sa destruction mettant les blocs à terre. Des datations carbone 14 ont permis de dater la destruction du site au Moyen Âge la mettant alors en lien avec les écrits des autorités religieuses de l'époque qui souhaitaient la destruction de symboles païens [6]. La singularité du site réside dans les traces de manutention des blocs mis au jour : traces de débitage (avec un bloc en cours d’extraction abandonné sur place), éléments de déplacement (rails de bois, sol enfoncé) ou encore de dressage (aire damée laissant supposer le recours à un chevalet de dressage).

Ensuite, en 2011, une opération de diagnostic préventif a eu lieu, dans le cadre de la valorisation du site, sur l’emprise du projet d’aménagement[7]. Ce diagnostic a mis en évidence une étendue plus vaste encore de la surface du site des Pierres Droites (bien que l’on ne connaisse pas la nature des liens entre ces aménagements et les files de pierres dressées) et révèle qu’il recèle une plus grande variété de structures mégalithiques que celles observées jusqu’à présent.

Depuis 2014 des prospections archéologiques ont lieu chaque année[8],[9],[10]. Cette opération archéologique vise à recenser les vestiges archéologiques à peine enfouis sous la végétation permettant de traiter de grandes surfaces. Cette méthode d’investigation est efficace pour traiter des sites aux limites indécises et parfois gigantesques. Jusqu'en 2017 il a été prospecté plus de 10 hectares et mis au jour plus de 300 blocs. Ainsi, le site se compose aujourd'hui de 443 menhirs cartographiés, décrits et photographiés.

Un site valorisé

L’histoire récente du site est intimement liée au choix de restauration des menhirs à l’issue des fouilles (Lecerf 1993). En effet, cette restauration a impulsé sur le site une dynamique de valorisation et de médiation. Le site des Pierres Droites, inscrit monument historique, est donc aujourd’hui un site valorisé sur lequel se déroulent des actions de médiation. Il s’inscrit désormais dans une démarche à trois axes : connaître – préserver – valoriser.

Schéma de redressement

Galerie

Notes et références

  1. Service régional de l'inventaire, « Alignement des Pierres Droites », notice no IA00009171, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, 1986
  2. Site de la forêt de Brocéliande
  3. « Site mégalithique des Pierres Droites », notice no PA56000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. MAHE, J., Essai sur les antiquités du département du Morbihan. Galles, Vannes,
  5. Lecerf Yannick, Les Pierres Droites, réflexions autour des menhirs,, Document archéologique de l’Ouest,
  6. Canon n°20 du Concile de Nantes de 658
  7. Brisotto Vérane, Rapport final d’observation du diagnostique archéologique des Pierres Droites, Monteneuf, Morbihan. Inrap, Grand Ouest.,
  8. Tardieu claire, Inventaire, description et cartographie des blocs de la parcelle 1 du site archéologique des Pierres Droites – Rapport de prospection archéologique (Morbihan, commune Monteneuf) –, 3 volumes, 41 p. + annexes.,
  9. Tardieu Claire, Inventaire, description et cartographie des blocs de la parcelle XC 102 du site archéologique des Pierres Droites – Rapport de prospection archéologique (Morbihan, commune Monteneuf) –, 2 volumes, 65 p. + annexes.,
  10. Tardieu Claire, Inventaire, description et cartographie des blocs de la parcelle XC 102 et XC 103 du site archéologique des Pierres Droites – Rapport de prospection archéologique (Morbihan, commune Monteneuf),

voir aussi

Bibliographie

  • Yannick Lecerf, Les Mégalithes de Monteneuf, Quintin, Jean-Paul Gisserot, 1995.

Articles connexes

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Liens externes